Le mois d’août est synonyme de vacances pour la plupart des français, alors pourquoi ne pas en profiter pour découvrir des endroits sympas, loin de la routine quotidienne, de la ville et du bruit, en pleine nature ? A une heure seulement de Mulhouse, trois quart d’heure de Belfort, une demi-heure de Bâle : l’hôtel du Morimont est une bouffée d’air frais !
Mercredi soir, je suis allé voir La Marche au cinéma. La Marche ? Mais ce n’est pas censé sortir le 27 novembre ?
Et oui, mais j’ai eu de la chance ! Une avant-première avait lieu à Lille, avec en prime une bonne partie des acteurs présents pour l’occasion, avec questions et tout à la fin du film ! En bon reporter, j’ai pris mon appareil pour immortaliser la scène, et même si je ne suis pas fan des peoples, cela me fait plaisir de parler un peu de ce film, car pour une fois c’est ce n’est pas que de l’entertainment juste bon à nous faire penser à autre chose, à nous vider le cerveau, mais un vrai bon film qui fait se poser des questions, enfin !
Plus d’infos sur le film sur Allociné.
Attention à ne pas mélanger le slogan, Jamel l’a déjà fait.
Le film est inspiré d’un fait réel, qui s’est déroulé en hiver 1983. En pleine période de crise et après avoir subi un certain nombre d’agressions et de bavures, des jeunes d’une cité de Lyon ont décidé de partir en marche non violente à travers la France pour essayer de sensibiliser la population à la banalisation du racisme.
Non non ce n’est pas un film d’actualité je vous le répète, c’était un 1983 ! Oui je sais bien, c’est encore la crise, il y a toujours des agressions et des bavures, et la banalisation du racisme est un sujet à la mode… Et bien qu’à cela ne tienne, aux mêmes causes les mêmes conséquences, et film nous donne une piste pour tenter de faire évoluer les choses ! Car de leur marche pacifique et de la mobilisation qui a suivi, de nombreuses réformes ont germées, améliorant considérablement les droits et conditions de vie des immigrés, augmentant de fait leur possibilité d’insertion dans la société. Alors, on va vers où ? 🙂
« Tendance » fournie par notre ami Google, le reflet numérique de la société analogique, à propos du nombre d’occurrences du mot-clé « Racisme ».
Comme le montre le graphique ci-dessus, la « popularité » du racisme, qui tendait à diminuer d’années en années depuis 2005, repart de plus belle avec un beau pic en ce moment : l’effet Taubira ? En 1983, ils n’avaient pas la merveilleuse chance de « signer » des pétitions virtuelles sur Facebook pour résoudre les problèmes, alors ils ont agi. Le film sort en plein effervescence de l’actualité sur ce sujet : un appel au rassemblement ?
Bref, comme vous pouvez le constater, je conseille grandement ce film, qui même s’il n’est pas un véritable chef d’oeuvre, est vraiment bien réalisé, bien joué, avec un message important qu’il parvient à faire passer. On rigole beaucoup, on pleure presque parfois, on se tord sur son siège de gêne, et on applaudit à la fin : c’est un peu différent de Malavita, où l’on soupire, s’endort, s’étonne devant tant de niaiserie, pour oublier le film sitôt la séance terminée… C’est un vrai bon film !
Six acteurs du film, son réalisateur, et l’homme réel à l’origine de la marche il y a trente ans : quel spectacle ! Et cela a attiré du monde, la salle était pleine à craquer.
Le cnéma n’a pas lésiné sur le nombre d’affiches dans le hall !
Longue file d’attente avant l’ouverture des portes
A chaud, quelques secondes après le début du générique, les acteurs débarquent sur la scène devant l’écran. Ils sont beaucoup moins impressionnant en vrai ! Les débats sont lancés, et des questions dans le public, très personnelles et émouvantes, ont mis, de mon point de vue, l’équipe un petit peu en difficulté.
M’Barek Belkouk, Djamel Debbouze, Philippe Nahon et Nader Boussandel
De droite à gauche, Nabil Ben Yadir, Corinne Masiero, Toumi Djaïdja (celui qui a effectué la marche en 1983), Tewfik Jallab, et le reste à voir sur la photo précédente !
Chacun a tenté de répondre aux interrogations lancées par les spectateurs, (bon sauf certains, qui s’en tirent avec quelques pirouettes (Bien pratique le « euh chcrois quj’ai pas tout compris à la question là, c’est quoi qu’cette question siouplait ?« , je vous laisse deviner de qui ça vient ! Indice : ↴), mais l’équipe n’avait pas l’air trop partante pour se lancer dans des débats philosophiques, ce qui peut se comprendre, debout avec un gros spot dans les yeux !
Jamel Debbouze, comme on l’imagine en fait !
Jamel Debbouze, Philippe Nahon, et Nader Boussandel
Bravo à tous les acteurs du film, et espérons que le but de la Marche de 1983, la prise de conscience du problème de racisme en France, trouve une nouvelle vigueur, surtout en ce moment !
PS : comme pour faire écho au film, passe devant le cinéma une procession manifestant pour les droits des sans-papiers.
La pluie et le froid ne les arrêtent pas non plus
A travers les vitres du cinéma, le reflet de « La marche » au sens propre comme au figuré.
Fera-t-on un film sur eux dans 30 ans ?
Bonjour à tous,
J’ai longtemps hésité à lancer une boutique de vente de photographies en ligne, entre autre du fait que j’avais un peu peur de la dématérialisation complète du processus de vente, et donc de la perte du contact réel avec le client. Le côté sympa d’une rencontre qui débouche sur une commande de tirage photo est pour moi très important, mais la simplification qu’apporte une boutique en ligne bien faite,pour les clients autant que pour moi, a eu raison de mes problèmes de conscience – d’autant plus que je me dis que je vais tout de même rencontrer mes clients, notamment en amont au moment de la prise des photographies !
Le principe de fonctionnement de ce site est de ce fait le suivant : suite à la couverture photographique d’un événement, je met en ligne les images sur mon site https://delepinay.fr. Les participants à l’événement qui souhaitent obtenir un tirage d’une ou plusieurs photos sont redirigés vers une page spécialement créée pour l’événement sur le site http://tirages.delepinay.fr. Une fois la commande passée, les tirages leur parviennent très rapidement, du fait que le colis leur est directement adressé par l’imprimeur.
Ce fonctionnement est donc ni entièrement virtuel ni anonyme, ce que je trouve indispensable pour ne pas aller contre mes idéaux. J’aurai bien sûr préféré tirer moi-même les photos et vous les apporter en main propre, mais cela aurait peut-être été un petit peu trop complexe !